Ce n'est un secret pour personne que le paysage géopolitique change depuis 2024, générant une prudence accrue des acteurs économiques et financiers. Certains pays continuent d’offrir un terreau fertile pour les entrepreneurs. Mais au fait, est-il toujours propice d’entreprendre à l’étranger ? Lepetitjournal.com décrypte la réalité entreprenariale à l’aube de 2026.
Début 2025, plus d’un Français sur quatre (27 %) aimerait créer ou reprendre un jour une entreprise
“Ceux qui portent en eux l’envie d’entreprendre trouvent souvent à l’étranger un espace de liberté qu’ils n'envisageaient même pas” nous souffle Cécile Lazartigues Chartier consultante en interculturel ; Le fameux “out of the box” que portent la plupart des entrepreneurs, dans leurs idées et leur audace. Début 2025, plus d’un Français sur quatre (27 %) aimerait créer ou reprendre un jour une entreprise selon une enquête pour CCI France et le Medef. Où ? Les indicateurs et baromètres ne manquent pas pour présenter les meilleurs terreaux de l'entrepreneuriat à l’étranger. Tous scrutent les attitudes des investisseurs étrangers, les changements politiques, les évolutions de fiscalité ou de juridiction.
Plusieurs interlocuteurs existent pour les projets de développement à l'international : Business France, un organisme public qui aide les entreprises existantes dans leurs démarches et peut accorder des aides financières. Il y a aussi la Team France Export, qui oriente les entreprises françaises vers les bons interlocuteurs en France ou en local. Sur place, les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) proposent aux entreprises françaises un service d'aide pour s'implanter sur un marché étranger. La Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI), quant à elle, aide à mieux connaître et comprendre les démarches et notions liées à l'export. Elle conseille l’entrepreneur pour remplir ses déclarations douanières par exemple. Enfin, Bpifrance est une banque publique d’investissement qui propose des solutions sur mesure pour les projets d’exportation.
Entreprendre en expatriation, s’offrir une part de rêve ou une aventure risquée ?
Encore une fois la Nouvelle-Zélande excelle, brillant par la simplicité de création d’entreprise : une seule procédure suffit.
Les pays terreaux fertile de l’entreprenariat en 2025
Plusieurs baromètres, indices ou enquêtes permettent chaque année de faire la lumière sur les pays où il fait bon de lancer son entreprise ou il est facile de faire des affaires. Lepetitjournal.com a parcouru les rapports et vous décrypte les zones fertiles pour l’entreprenariat.
D’abord, selon le Global Business Complexity Index (GBCI) baromètre mondial qui mesure la complexité de l’environnement des affaires, les Îles Caïmans sont favorables grâce à un environnement fiscal neutre, une digitalisation avancée et une forte stabilité politique. Le Danemark est un bon terreau pour se lancer, misant sur la dérégulation, l’IA et une administration efficace pour renforcer son attractivité. La Nouvelle-Zélande en 2025 séduit par sa simplicité administrative, mais son coût de la vie élevé et sa dépendance aux exportations peuvent freiner l’entrepreneur. Une réforme est envisagée pour attirer de nouveaux investisseurs.
Datant un peu, l’indice Ease doing Business reste un indicateur très intéressant pour savoir où faire des affaires est facilité dans le monde. Le projet Doing Business, lancé en 2002, propose des études de données très détaillées de 190 économies dans le monde. Encore une fois la Nouvelle-Zélande excelle, brillant par la simplicité de création d’entreprise : une seule procédure suffit. Le pays se distingue aussi par l’accès facilité au crédit et à la propriété. Singapour combine procédures rapides, faible coût de création et justice commerciale ultra-efficace, Hong Kong optimise l’octroi de permis de construire avec un processus allégé et rapide. Le paiement des taxes est simple et largement digitalisé.Quant au Danemark (encore lui) excelle dans le commerce transfrontalier grâce à des formalités douanières réduites et un accès facilité aux permis de construire. La Corée du Sud se distingue par l'efficacité de sa justice commerciale et la rapidité d’accès à l’électricité.
Nouvelle-Zélande, Singapour, Corée… ces pays où se lancer dans le business est facile
Selon une étude de Vellis, l'Est européen s'affirme en 2025 comme le terrain idéal pour lancer une startup à moindre coût. Sofia en Bulgarie séduit avec des salaires et des loyers très bas, et une fiscalité fixe à 10 %. Budapest, capitale de Hongrie, avec l’impôt sur les sociétés le plus bas d’Europe (9 %), attire les jeunes entreprises en quête de compétitivité. En Roumanie, Bucarest mise sur son vivier tech et une main-d'œuvre qualifiée, tandis que Zagreb, en Croatie, s’impose comme porte d’entrée vers les Balkans. Vilnius en Lituanie, se distingue comme hub technologique, notamment dans la FinTech, avec un environnement fiscal modéré et une forte dynamique numérique.
Ne jamais brûler les ponts ni les liens créés à l'étranger. Car c'est une richesse de s’appuyer facilement sur le monde entier
S’il ne fallait retenir que trois conseils pour entreprendre à l’étranger…
Le pouvoir ultime de l'entrepreneuriat à l’étranger est le réseau. Il est un capital vivant qui se cultive, se nourrit et se respecte. Et à l'international, il devient une force sans frontière. Un réseau peut apporter le lien humain, le bon associé, le bon conseil, et surtout le soutien décisif. Encore plus que la bonne idée ou le bon timing, les relations antérieures, virtuelles ou locales sont essentielles. “Never burn bridges” insiste Juliette, une entrepreneure interrogée par lepetitjournal.com “Ne jamais brûler les ponts ni les liens créés à l'étranger. Car c'est une richesse de s’appuyer facilement sur le monde entier” .
Derrière chaque succès entrepreneurial à l’étranger se cache un facteur souvent négligé : la compréhension interculturelle. Une bonne idée en France peut être perçue comme dépassée en Asie ou mal adaptée aux codes américains. Car même à l’ère de la mondialisation, chaque marché reste profondément ancré dans sa culture, son histoire, ses références. Outre la culture locale, les différences de style de gestion sont aussi déterminantes : les Américains valorisent l’efficacité et la flexibilité, quand d’autres cultures privilégient la hiérarchie ou la loyauté relationnelle.
Le timing enfin, est un élément de l’équation entrepreneuriale à l’étranger. Et les entrepreneurs interrogés par lepetitjournal.com sont assez unanimes : “à l'international tout est affaire de timing”. Réussir en expatriation tient donc, selon eux, d’un savant dosage entre préparation et agilité. L’opportunité, elle, peut surgir vite, encore faut-il être prêt à la saisir. Portée par ses projets et ses économies, l’Asie du Sud-Est par exemple fait les yeux doux aux entreprises françaises. Les experts en commerce extérieur le savent et le répètent “Foncez, vos concurrents y sont déjà…”. Car oui, en séduction comme en affaires, celui qui n’ose pas finit toujours par regarder les autres danser…
En Argentine, vous retiendrez surtout que la confiance est primordiale dans la culture des affaires
Des guides pratiques pour entreprendre à l’étranger
Lepetitjournal.com vous propose un ensemble de guides pratiques réalisés par la rédaction en 2025 pour avoir toutes les cartes en main pour entreprendre. Vous découvrirez notamment que l’écosystème entrepreneurial au Royaume-Uni est très favorable à l’innovation, avec un accès facilité aux réseaux, aux investisseurs et aux talents. Vous comprendrez aussi qu’en Inde, les entrepreneurs et investisseurs ont l’embarras du choix lorsqu'il s'agit de choisir la structure juridique ; le choix dépend de plusieurs facteurs, comme le nombre de partenaires, le capital investi, la responsabilité des membres et les objectifs commerciaux. En Colombie, l’abondance de café, pétrole, gaz, or et charbon renforce son attractivité auprès des investisseurs. En Argentine, vous retiendrez surtout que la confiance est primordiale dans la culture des affaires ; maîtriser l’espagnol est un grand atout qui vous ouvrira de nombreuses portes. Aux Etats-Unis, il est important de respecter un certain nombre d’obligations administratives, comme l’obtention d’un EIN (Employer Identification Number). Quant à Singapour, le pays repose sur une gouvernance transparente et un environnement économique attractif. Idéalement situé au cœur de l’Asie du Sud-Est, il constitue une porte d’entrée vers un marché régional en forte croissance.
Nos guides entreprendre en 2025
(...) et d'autres à venir...
